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Caransebes

La ville de CARANSEBES

 

 Située sur les deux rives de Timis, ancienne Tibisco, la ville de Caransebes compte actuellement 35.000 habitants.

Un document de l’année 535 ( Novella XII ) rédigé en latin à l’époque de l’empereur Justinien de Byzance, parle d’une population de souche romaine, vivant sur ces terres.

Un autre empereur bysantin, Basile II fonde en 1019 un patriarcatayant en sousordre  l’évêché de Divisiscos ( transcription en gréco-bysantin du nom Tibiscum). La première attestation documentaire de Caransebes date de 1289.

A la suite de l’installation  à Timisoara de Charles Robert d’Anjou, roi de Hongrie (1315-1323), la pénétration des Hongrois en Banat s’est intensifiée, mais a été très faible dans la ville de Caransebes. L’existance à Caransebes d’une vie religieuse de culte byzantin est attestée aussi dans les documents qui présentent la visite de l’empereur Jean V le Paléologue à Buda, en 1365, son passage à l’aller et au retour par Caransebes. Il y avait à Caransebes  un monastère des franciscains , mentionné dans des documents de 1368 et  de 1428 et dont on a découvert les vestiges lors des fouilles archéologiques récentes.

La ville continue son développement au Moyen Age quand la cité fortifiée  acquiert une importance stratégique devant le danger grandissant des invasions turques, étant considérée ville de frontière. Des privilèges sont accordées à la ville en 1458 par le roi Matei Corvin, fils de Iancu de Hunedoara.

Les plus anciens scellés  datent de 1457 et de 1503. Sur le document de 1457 on peut remarquer le fait que notre ville n’a subi l’occupation ottomane qu’une trentaine d’années (1658-1688).

A la suite de la paix de Carlowitz, en 1699, on décide de démolir plusieurs cités fortifiées

dont celle de Caransebes. Après la guerre austro-turque de 1716-1718, l’Autriche réussit à vaincre les Turcs. A la suite de la paix de Passarowitz, la ville de Caransebes passe sous domination autrichienne. En 1717 , l’ingénieur sous-lieutenant François Nicola a été chargé de rédiger un projet pour la fortification de la ville.

         Au début du XIX-e siècle, la ville devint le siège du régiment de frontière qui , à partir de 1838 s’appela « Régiment de frontière roumano-banatien n° 13 ».

         Pendant les campagnes de Napoléon,des soldats du régiment de garde des frontières avaient participé à côté des coalitions de l’Europe centrale et orientale aux combats livrés en Italie, sur le Rhin , en France, contre l’empereur.

          En 1871 le Régiment roumano-banatien  n° 13 se désagrégea à la suite de l’instauration du régime dualiste qui faisait de l’Autriche et de la Hongrie deux états égaux. A la suite de ce compromis politique de 1867 qui établissait le dualisme austro-hongrois, la région de Banat, y compris notre ville , fut annexée arbitrairement à la Hongrie, jusqu'au  1 Décembre 1918, lors de la grande union avec la Roumanie.

          En 1715 dans la ville de Caransebeş  il y avait  477 maisons dont 455 appartenaient aux Roumains 18 édifices publics, un tribunal y compris, deux églises dont une catholique et une autre orthodoxe, une école, 21 magasins et de nombreux ateliers.

         Le centre-ville est devenu aujourd’hui une zone historique et commerciale à la fois , le « CORSO » attirant les jeunes dans ses librairies, ses cafés, ses discos. C’est une concentration de belles demeures datant du XVIII-e, XIX-e et du début de XX-e siècle.

Ce sont de beaux édifices en style baroque pour la plupart, qui ont retrouvé leur élégance d’antan grâce aux  efforts de restauration : la Caserne d’infanterie du XVIIIe siècle abrite à présent le musée d’histoire et d’ethnographie de la ville, la Pavillon des officiers, le Tribunal , le Séminaire théologique, la maison de la Culture, l’ancienne polyclinique de style néo-gothique , l’Hôtel de Ville , bel édifice de style éclectique datant de 1903.

Il ne faut pas oublier le parc de la ville avec ses platanes centenaires et la statue du général Ioan Dragalina, le grand parc Teius, avec son amphithéâtre en plein air et ses allées de pr promenade.