Sorin Titel

Ancien élève du lycée « Traian Doda », Sorin Titel  est l’un des plus représentatifs prosateurs roumains et le meilleur du Banat. Après des étuides de lettres, Titel enseigne à Caransebes entre 1961-1964, ensuite il s’installe à Bucarest où il devient rédacteur d’une revue littéraire. Il commence à écrire des essais, des nouvelles, des romans qui attirent les appréciations de la critique : «Le retour possible », »Déjeuner sur l’herbe », »Le pays lointain(1974), »L’oiseau et l’ombre »(1977), « Femme, voilà Ton Fils »(1983),  »Mélancolie »(1988).
Sensible au renouveau, réceptif aux tendances du Nouveau Roman Français, Sorin Titel aborde dans ces romans les thèmes graves de l’existence humaine et cela d’une manière parfois insolite et dans un style très personnel. Toutes ces particularités ont fini par éveiller l’întérêt des maisons d’édition étrangères et ses romans sont traduites en allemand, en français, en hongrois, en hollandais, en serbe, en polonais, en russe.
L’un de ses romans, « Le long voyage du prisonnier », le plus troublant et le plus insolite peut-être, a paru en 1976 à Paris, aux éditions Denoël, dans la collection « Les lettres nouvelles ».La traduction du roman avait été réalisée par Marie-France Ionesco, la fille du grand dramaturge d’origine roumaine, Eugène Ionesco. D’ailleurs, pebdant ses séjours à Paris, Sorin Titel a eu le privilège de connaître Eugène Ionesco et Mircea Eliade.
La parution du roman à Paris a été signalée par la presse française :Le Nouvel Observateur , Le Figaro, Guide Lire, Le Monde des Livres, La Nouvelle Revue Française.
La plus ample chronique appartient à François Jaujard dans la revue « La Quinzaine Littéraire » sous le titre « Une quête obstinée ». En passant de l’onirique à l’absurde, Sorin Titel y traite le thème de la déchéance de l’homme abandonné de Dieu et chassé du paradis. C’est l’histoire étrange d’un prisonnier (de quoi est-il coupable ?) parti dans un long voyage, flanqué par ses deux gardiens.